13.04.2025 - J’ai écrit ce texte il y a près d’un an, alors que je consultais en thérapie pour traiter des symptômes de stress post-traumatique. Avec mon thérapeute, nous travaillions à retrouver les parties de ma féminité qui avaient été réprimées, abîmées, ou rendues honteuses. Cette courte fiction, inspirée de versions moins connues du mythe de Médusa, est née de ce processus. C’est un geste de guérison. Une façon de revendiquer un archétype féminin souvent réduit à un monstre, et de le recharger en puissance, en solitude sacrée, en souveraineté.
À cette époque, j’étais plongée dans un profond brouillard mental. Je vivais dans un état d’hypervigilance constant, avec l’impression de ne plus avoir de prise sur le monde autour de moi. Comme Médusa dans mon récit, je m’étais retirée, isolée pour me protéger de ceux qui pourraient me nuire. Cette solitude me pesait, mais elle m’était aussi vitale. Elle était le prix à payer pour préserver mon intégrité.
Travailler avec le symbole de Médusa a été une manière de me réconcilier avec certaines facettes de ma féminité : celles qu’on juge trop sombres, trop farouches, trop “difficiles à aimer”. Celles qu’on marginalise, qu’on exile, mais qui recèlent une force inestimable. Même si personne ne parvient à m’approcher, du moment que je suis fidèle à moi-même, à ma spiritualité et à mon intégrité, je suis en sécurité.
Aujourd’hui encore, je me sens souvent comme une gorgone — une sorcière recluse sur son île — et seuls ceux qui savent voir au-delà de la “monstruosité” parviennent à m’y rejoindre. Mais je demeure fidèle à cette résolution : plus personne ne m’abusera, ni ne me volera ma paix.

Il était une fois, dans l’âge des dieux et des héros, une jeune prêtresse nommée Médusa. Médusa était une incarnation de la beauté et de la pureté, se tenant fièrement au temple et dévouée à la déesse Athéna, symbole vivant de sa dévotion.
Cependant, son destin prit un tournant inattendu lorsqu’elle attira l’attention de Poséidon, le puissant dieu de la mer. Aveuglé par sa propre convoitise, Poséidon tenta de conquérir Médusa, sans aucune considération pour la promesse de la jeune femme envers Athéna.
Malgré les ténèbres qui menaçaient de l’engloutir, Médusa resta fidèle à sa déesse, refusant les avances impies de Poséidon. En représailles, le dieu des mers la prit de force, violant sa pureté sur les marches sacrées du temple, un acte de profanation qui fit trembler les cieux.
Ébranlée, mais non brisée, Médusa chercha refuge auprès d’Athéna, implorant sa protection et sa justice. Touchée par la piété de sa prêtresse, Athéna entendit ses prières et répondit avec sagesse.
Ainsi, Médusa fut métamorphosée en une créature nouvelle : une gorgone, gardienne des mystères sacrés, dotée d’une beauté terrifiante et d’un pouvoir redoutable. Athéna l’envoya régner sur une île lointaine, où elle serait à l'abri des sacrilèges des hommes.
Ce sort n’était pas une malédiction, mais plutôt une bénédiction déguisée. Car avec sa nouvelle forme, Médusa devint la protectrice des femmes opprimées, une figure de puissance féminine et de justice divine.
À travers ses yeux, elle voyait l’âme des hommes et discernait leur véritable intention. Ceux qui cherchaient à lui faire du mal se retrouvaient figés en pierre, pétrifiés par leur propre malveillance.
Et ainsi, Médusa vécut dans son île, entourée de la sagesse des serpents qui ornait sa chevelure, rappelant aux mortels la véritable nature de la féminité sacrée. Messagère de l’entre-monde et vengeresse pour l’éternité.
Sa légende traversa les âges, inspirant les femmes à trouver leur force intérieure et à se dresser contre l’injustice. Et chaque fois que le regard d’une femme rencontre celui de Médusa en rêve, celui-ci reflète en elle le pouvoir de se libérer et de devenir maîtresse de sa destinée.
Avertissement :
Ce texte a été coécrit avec l’aide de l’intelligence artificielle, un outil qui m’a soutenue pendant cette période brumeuse où mettre des mots sur mes états était difficile. Ce récit, bien que partiellement généré, reste profondément personnel.
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